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Quelques mots sur 2019... (un bilan, quoi)

Dernière mise à jour : 10 févr. 2020


Je crois que c’est le bilan le plus difficile que j’aie eu à rédiger.


(Ou plutôt à dicter, explications à la fin.)


2019 a été une année compliquée. Une année de montagnes russes émotionnelles.


Tout a commencé en janvier 2019. Dans mes souvenirs, nous sommes le 4 janvier. Il faut remonter un peu en arrière fin 2018, pour remettre en place le contexte. J’ai alors renvoyé à ma maison d’édition le tome deux de mes Altérés. Il doit sortir en février 2019.


Ce 4 janvier, je reçois un appel de Dreamland, ma maison d’édition. La directrice de collection me souhaite une excellente année avant de m’annoncer que la maison d’édition ferme et donc que ce deuxième et dernier tome ne paraîtra pas. Pour moi, c’est une catastrophe. Altérés est en effet une duologie, dont la première partie est sortie au printemps 2018. Mes lecteurs patientent depuis près d’une année pour cette suite… qui ne paraîtra pas.


Cela signifie aussi, pour 2019, tenter de reprendre mes droits sur le premier tome pour pouvoir ensuite soumettre à nouveau cette duologie à des maisons d’édition. Soit beaucoup de temps à passer dessus, d’énergie à mobiliser, et de déceptions, je le sais bien.


Mais il n’y a pas que mes Altérés qui sont concernés. Le Secret des Morriganes l’est aussi. Bis repetitas : je vais devoir tenter de récupérer mes droits, puis soumettre une nouvelle fois ce roman. Cela risque de s’avérer problématique étant donné qu’il est déjà paru deux fois : la première aux éditions Flammèche, sous le titre Esprit enchaînés, la seconde chez Dreamland. Il s’agirait donc d’une troisième édition.


Je redoute déjà le temps que je passerai sur ces trois volumes.


Une semaine plus tard environ, c’est une nouvelle inverse qui tombe : Actes Sud junior publiera mon roman jeunesse « Un Caillou dans la poche ». Je passe du 36e dessous au sommet des montagnes russes. La sensation est brutale et grisante.


Actes Sud junior, c’est un rêve qui se réalise. J’ai l’impression d’entrer dans la cour des grands. Je veux dire, qui n’a pas rêvé d’entrer dans une maison d’édition comme celle-ci ? Et en même temps, j’ai une trouille terrible.

Du coup, je n’écris rien de nouveau.


Les mois s'écoulent ensuite très vite : Dreamland me donne l’autorisation de resoumettre, même si mes droits ne me seront rendus qu’à l’automne 2019. Alors je m’y remets : relecture des manuscrits, lettre d’accompagnement, nouveau synopsis.


Lors de ma première soumission d’Altérés, j’avais vécu des émotions compliquées. L’École des loisirs était en effet intéressée par le manuscrit, et la portes’était refermée sur mon nez au dernier instant. J’ai mis du temps à retrouver ma sérénité. Le point positif, c’est que, du coup, et sans vouloir me jeter des fleurs, je sais que ce texte est bon. Mais je sais aussi que le premier tome est déjà paru, et donc que beaucoup de maisons seront frileuses à l’idée de reprendre une duologie dont le premier tome a déjà été découvert par des lecteurs.


Pour l’anecdote, lors de ma première soumission, je n’avais écrit que le premier tome. J’avais envoyé le texte avec un synopsis du 2e volume lorsqu’il m’était demandé. Avec le recul, je me rends compte que ce synopsis était assez bancal.

Note à moi-même : ne soumettre un roman en plusieurs tome que lorsque la totalité est écrite. Cela évitera les boulettes dans le scénario.

2e note à moi-même : ne plus écrire de séries. C’est BEAUCOUP plus simple.


Pour cette nouvelle soumission, le premier tome a été allongé et découpé différemment, et le second allongé, par rapport à la version qui devait paraître chez Dreamland. Il s’agit donc maintenant d’envoyer ce manuscrit complet qui pèse 147 000 mots. J’ai décidé de l’envoyer sous la forme d’un seul tome formé de 2 parties, sachant que les maisons d’édition le couperont certainement en deux.

En février 2019, ce manuscrit repart donc en direction des maisons d’édition. Bien évidemment, je le propose Actes Sud junior. Il ne correspond cependant pas à ce que le directeur éditorial cherche. Malheureusement.


Au bout de trois mois, j’ai réalisé toutes mes vagues d’envoi. Nous arrivons à fin mai 2019. Zéro réponse positive. Mon moral baisse. Heureusement, les membres du forum des jeunes écrivains me soutiennent.


Début juin, une maison me contacte. Trois de plus le feront par la suite. Dont une maison de jolie taille, avec un nom connu, mais qui m’annonce un délai de plusieurs semaines avant de me donner une réponse définitive. Ne souhaitant pas commencer à jouer le jeu de la mise en concurrence, de la demande de patienter, je renonce à celle-ci.


De plus, après avoir eu en ligne la directrice éditoriale de la première maison qui m’a contactée, je me rends compte que j’ai vraiment envie de travailler avec elle. Cette maison est très active sur les festivals et les salons, et elle se développe à son rythme, de manière réfléchie. Elle est pleine de projets, et cela me plaît.


Je passe donc par-dessus ma peur de me lancer avec des maisons de petite taille.

(Beaucoup ont fermé après que j’ai signé : Flammèche, Boz'Dodor, Laska. Je vous laisse en déduire ce que vous voulez...)

Mais celle-ci semble avoir des projets d’avenir et elle ne repose pas sur les épaules d’une seule personne.


Je signe donc le contrat à mon retour de vacances à fin août.

Entre-temps, mes Morriganes ont elles aussi retrouvé chaussure à leur pied. Elles reparaîtront aux éditions Bookmark, la maison de mon roman « Le Sang de la guerrière ». C’est une maison dont j’apprécie le travail, et avec laquelle j’ai plaisir à collaborer. À savoir qu’il existe un deuxième tome des aventures de Loren Acott, que je n’ai jamais eu l’occasion de soumettre aux éditions Dreamland. Ce second tome avait été accepté par les éditions Flammèche (qui ont fermé avant de le publier). Il est donc complètement inédit. Je compte le relire cette année pour le soumettre aux éditions Bookmark. Peut-être Loren Acott vivra-t-elle donc de nouvelles aventures.


Mais revenons à mes Altérés. Je me rends compte que je n’ai toujours pas donné le nom de cette petite maison avec laquelle je collabore maintenant. Il s’agit de Au Loup. L’éditrice m’a demandé quelques modifications que j’ai réalisées avec plaisir. Je suis toujours ravie de la phase de correction éditoriale qui permet d’améliorer le texte. Pour ceux qui ont lu le premier tome à l’époque, il s’agissait de développer certains passages liés au personnage de Daryl. Je ne vous en dirai pas plus pour ne pas gâcher la surprise.


Bien évidemment, entre-temps, il a fallu corriger "Un Caillou au fond de la poche". Je dois avouer que c’est la première fois que les corrections éditoriales sont aussi détaillées. Sans oublier que j’ai réécrit entièrement le livre au présent afin de le rendre plus dynamique et vivant. Au vu des retours que je reçois à présent, je pense que ça en valait la peine. Tout cela pour dire que collaborer avec Actes Sud junior, c’est vraiment génial. J’espère avoir l’occasion de revivre cette expérience.


Toutes ces aventures m’amènent en septembre 2019. Je n’ai toujours rien écrit de nouveau, à part quelques chapitres d’un roman que intitulé provisoirement « Comme un caprice ».


Septembre, c’est aussi la sortie de mon Caillou au fond de la poche. Les premiers retours sont tous positifs et cela me rassure. Le livre est paru, il vit sa vie.

Quant à moi, c’est la rentrée scolaire. Cette année, j’ai le plaisir d’enseigner aux élèves de l’École supérieure d’informatique de gestion (ESIG). Ce sont des élèves qui ont entre 18 et 30 ans. Il s’agit de leur enseigner le français technique et la communication. Cela s’articule autour du français commercial, du CV, de la lettre de motivation et de l’entretien d’embauche. Cela fait très longtemps que je n’ai pas enseigné ces branches, et cela me prend énormément de temps et d’énergie pour maîtriser et adapter à ma sauce les cours qu’une collègue m’a gentiment transmis. De plus, ces branches ne sont enseignées qu’au premier semestre. Cela signifie j'enseignerai 18 heures au premier semestre et 12 au deuxième (on ne parle bien évidemment pas des heures de préparation, de corrections ou de travail administratif qui s'accumulent à côté). Pour vous c’est peut-être peu, mais pour moi, c’est passer de 60 % à 80 % avec un temps énorme de préparation. Conséquence : je n’écris plus une ligne.


J’avoue aussi que je me mets la pression toute seule. Je sais que j’ai tort, mais c’est plus fort que moi. Être publiée par Actes Sud junior, c’est extraordinaire. Du coup, je n’arrive plus à écrire parce que j’ai peur que le prochain roman ne soit pas aussi « sélectionnable ». Alors je reprends un texte que j’ai commencé sur Wattpad qui s’appelle Exogènes. J’écris sans pression, mais j’écris peu. Je dois d’ailleurs m’y remettre avant fin janvier. J’aimerais vraiment que les aventures de Gordon et Kathy puissent avancer un peu.

Novembre et décembre 2019 : mes Altérés changent de nom. Ils deviennent des Modifiés. Pour le titre définitif et la couverture, vous devrez encore patienter.

Le Secret des Morriganes devient Gardien enchaîné.



Après discussion avec Au Loup, il apparaît que mes Modifiés paraîtront pour Livre Paris. Du coup, je contacte les éditions Bookmark et leur demande s’il est possible de faire paraître Gardien enchaîné pour cette date aussi. La réponse arrive bien vite : oui, c’est possible.


Du coup, en mars 2020, je monterai à Paris pour dédicacer mes Modifiés et Gardien enchaîné. C’est la deuxième meilleure nouvelle de l’année 2019 qui au final aura commencé catastrophiquement et se terminera plutôt positivement.

Ensuite, j’enchaîne les relectures des versions finales, ce qui nous amène à fin décembre.

Voilà, l’année est bouclée.


Décembre 2019 : comme je l’ai dit à mes collègues juste avant les vacances, je suis en état de mort clinique.


L’année a été extraordinaire avec l’aventure acte Sud junior, et je suis extrêmement heureuse de savoir que mes deux romans déjà parus connaîtront une nouvelle vie. Je suis aussi heureuse que les gens qui m’ont fait confiance et acheté le premier tome d’Altérés en sachant qu’ils devraient attendre de longs mois avant de connaître la suite puissent enfin découvrir la fin des aventures de Lutessa. (Je vous promets beaucoup d’action et de rebondissements !)


Je ne suis cependant pas contente de moi, car je n’ai presque rien écrit en 2019.


Avec le recul, je constate aussi que je n’ai rédigé aucun billet de blog en 2019.


Une année riche côté expérience éditoriale et rééditions, une année pauvre en création.


Et 2020 alors ?


Aujourd’hui, je tente une première : tout ce que vous avez lu a été dicté à mon ordinateur. J’utilise le logiciel Dragon que je compte bien tester plus avant. En tout cas, pour préparer mes cours, c’est vraiment un avantage. La reconnaissance est assez efficace et j’espère qu’elle le deviendra davantage avec le temps. Ce qui est chouette, c’est que je peux tenir en main le livre que je suis en train d’étudier, et parler à voix haute pour prendre des notes. C’est vraiment pratique, car cela évite de devoir à chaque fois reposer le livre, taper quelques lignes, le reprendre.


Bien sûr, il faut corriger. Mais pour du document qui ne sera utilisé que par moi, tant pis, je laisse les fautes.


Je compte aussi essayer de dicter mes romans. On verra ce que ça donne.


Quels sont mes projets ?

  1. J’aimerais avancer, et pourquoi pas terminer, Exogènes.

  2. Je compte bien terminer Comme un caprice.

  3. Je dois absolument relire Esprit jaguar et le soumettre aux éditions Bookmark.

  4. Sans compter les mille et un projets qui me trottent dans la tête, et que j’aimerais bien voir concrétisés.


Après les vacances de Noël, l’école a repris. La première semaine de la rentrée, j’ai dû faire passer 37 exposés à des élèves. Cela en plus de mes cours. Pour vous donner un exemple, le mardi 7 janvier, j’ai travaillé non-stop de 8 h 15 à 17 h 15. J’ai grignoté une barre de céréales sur la « pause de midi », réduite à un quart d’heure, puis repris la ronde des exposés. Autant vous dire que je n’ai guère le temps de faire quoi que ce soit ce soit d’autres à côté.


Nous sommes le 25 janvier et je n’ai toujours pas réussi à reprendre l’écriture.


J’ai promis de publier au moins un chapitre d’Exogènes en janvier. Il me reste donc six jours pour tenir parole.


Au moins, j’ai enfin rédigé ce bilan.


Et vous, quels sont vos projets et vos défis pour cette année ?
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