DISCLAIMER (oui, je préfère la version anglaise) :
Les personnages de mes romans ne pratiquent absolument pas les Quatre Accords toltèques.
Au quotidien, l'auteure essaie, mais a encore une (très bonne) marge de progression.
Les quatre accords toltèques en résumé
Les quatre accords toltèques, en version simplifiée, cela donne :
« Assure-toi que chaque mot qui jaillit de ta bouche est bienveillant. »
« Arrête de te croire le centre du monde. »
« Arrête de te faire des films. »
« Scie le baobab qui pousse dans ta main et donne le meilleur de toi-même
dans chacune de tes réalisations. »
Pour découvrir la version originale, continuer à lire...
Pourquoi parler des quatre accords toltèques ?
La lecture des Quatre Accords toltèques a bouleversé ma conception de la communication et des relations humaines il y a plusieurs années de cela. Depuis, j’ai conseillé ce livre à d'innombrables reprises. J’avais envie d’écrire quelques mots dessus, en développant les aspects qui me posent le plus de problèmes dans ma pratique quotidienne, à savoir « Quoi qu’il arrive, n’en fais pas, ma chère Flo, une affaire personnelle » et « Arrête de faire des suppositions, patate. »
Qui est l'auteur des Quatre Accords toltèques, Miguel Ruiz ?
Miguel Ruiz, auteur né en 1952 au sein d’une lignée de guérisseurs mexicains, a publié Les Quatre Accords toltèques en 1997. Après avoir initialement embrassé une carrière de neurochirurgien, une expérience proche de la mort dans les années 1970 bouleverse sa trajectoire de vie. Se tournant vers les enseignements toltèques de ses aïeux, il s’engage sur la voie du chamanisme. Il choisit alors d’utiliser l’écriture pour partager la sagesse des Toltèques avec le monde.
Cette sagesse millénaire trouve un écho profond dans la quête contemporaine de sens et d’équilibre. Ces quatre accords ne sont pas de simples recommandations passagères. Ils s’offrent comme une boussole dans le labyrinthe souvent déroutant de notre existence moderne. Ils ont le potentiel de transformer radicalement notre expérience de vie, pour peu qu’on s’y engage avec conviction.
1. Le premier accord : Que votre parole soit impeccable
Définition et Explication :
Le pouvoir de la parole est souvent sous-estimé. Dans nos sociétés bavardes, tournées vers les réseaux sociaux sur lesquels n’importe qui publie n’importe quoi sans prendre le temps de la réflexion, nous oublions souvent que chaque mot porte en lui une énergie, une intention.
Être impeccable, ce n’est pas seulement être précis, c’est infuser dans ses paroles de l’amour, du respect et de la vérité, pour soi et pour les autres. Dans un monde saturé de fausses informations et de discours négatifs, cet accord prend une signification particulière.
Exemples :
Pensez à une fois où vous avez prononcé des paroles emplies de colère et avez vu l’impact qu’elles avaient sur votre interlocuteur. Maintenant, imaginez la situation inversée, où des mots de soutien et d’encouragement ont illuminé la journée de quelqu’un. Les mots ont le pouvoir de blesser ou de guérir.
Imaginez une collègue vous confiant qu’elle se sent inadéquate dans son rôle. Répondre par des commérages ou des critiques lui serait nuisible. Cependant, en utilisant des mots encourageants et en la valorisant, vous pourriez renverser sa perception et l’aider à gagner en confiance.
Application et Réflexion :
Cultiver une conscience de ses paroles, c’est comme jardiner son esprit. Les paroles bienveillantes plantent des graines de positivité, qui fleurissent en relations harmonieuses et en estime de soi.
En d’autres termes, essayez d’être conscient de chaque mot que vous prononcez. Demandez-vous s’ils sont vrais, nécessaires et bienveillants. Avec le temps, cette impeccabilité renforce l’estime de soi et crée un environnement de respect mutuel.
2. Le deuxième accord : Quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle
Définition et Explication :
L’humain, par nature, est un être social qui cherche la validation. Mais chercher celle-ci en interprétant chaque action ou parole d’autrui à travers le prisme de notre ego, c’est se préparer à des déceptions constantes. Le monde ne tourne pas autour de nous, et la plupart des réactions des gens sont le reflet de leurs propres luttes, pas des nôtres.
Ainsi, les actions et paroles des autres sont souvent le reflet de leur propre réalité intérieure, à un instant donné, et non une opinion sur nous. Se détacher de cette perception personnelle, c’est préserver sa paix intérieure.
En plus développé :
Ce principe exprime une philosophie de détachement émotionnel qui aspire à libérer l’individu des chaînes souvent auto-imposées des opinions et des actions d’autrui. Il nous invite à observer le monde avec une lentille objective, reconnaissant que chacun opère à partir de son propre cadre référentiel, filtré par ses expériences passées, ses croyances et ses préjugés. La prise de conscience de cette vérité peut engendrer une libération profonde, offrant un espace de paix intérieure, même au milieu du tumulte des interactions humaines.
Il est ici essentiel de discerner l’indifférence (qui n’a pas lieu d’être dans les accords toltèques) et le détachement émotionnel. Celui-ci ne signifie pas absence d’empathie ou de compassion, mais plutôt capacité à maintenir une stabilité émotionnelle, sans être emporté par la tempête des réactions externes ou internes. En mode fantasy, il s’agirait d’un bouclier invisible magique qui permettrait de se déplacer dans le monde social avec une grâce assurée et assumée, sans être blessé par les flèches souvent involontaires tirées par les autres.
Un des aspects cruciaux de cet accord est la reconnaissance que les opinions des autres sont le plus souvent le reflet de leur propre réalité et non de la nôtre. Lorsqu’une personne nous critique ou nous loue, elle le fait souvent à partir d’un jugement personnel, projetant ses propres insécurités, désirs ou attentes sur nous. En refusant de prendre ces opinions comme une mesure de notre propre valeur, nous pouvons conserver une estime de soi inébranlable et une clarté d’esprit, indépendamment des fluctuations de l’approbation externe.
De plus, cet accord encourage une forme de maturité émotionnelle où l’on apprend à chercher validation et affirmation en soi plutôt qu’au-dehors. Il y a une grande puissance dans la capacité de se tenir fermement dans sa propre vérité, sans être ébranlé par les vagues de l’opinion populaire.
Il y a aussi une liberté inhérente dans cet accord. En ne prenant rien personnellement, on évite le piège de la réactivité, où l’on peut se retrouver enchaîné dans des cycles de défense, de justification ou de contre-attaque. Au lieu de cela, on peut choisir de répondre plutôt que de réagir, créant ainsi un espace pour le discernement, la réflexion et, éventuellement, le développement personnel.
Exemples :
Vous avez travaillé dur sur un projet et, lors d’une réunion, un collègue critique ouvertement votre travail. Au lieu de le prendre comme une attaque personnelle, considérez-le comme une opinion, peut-être même une occasion d’améliorer votre travail.
Supposons que vous saluiez un voisin et qu’il ignore votre salutation. Au lieu de le prendre personnellement et d’imaginer qu’il ne vous aime pas, considérez qu’il pourrait être préoccupé ou distrait.
Application et Réflexion :
En nous détachant du besoin constant d’approbation, nous gagnons une liberté précieuse. Cette liberté nous donne de l’espace pour grandir, apprendre et nous épanouir selon nos propres termes.
L’application de ce principe requiert une introspection et une pratique consciente. Voici quelques étapes et réflexions qui peuvent aider à incorporer cet accord dans la vie quotidienne :
Prise de conscience : Prendre conscience de nos réactions émotionnelles est la première étape. Chaque fois que nous nous sentons blessés ou offensés, il est utile de s’arrêter et d’examiner la source de ces émotions. Sont-elles vraiment liées à la situation présente ou sont-elles enracinées dans nos propres insécurités ou préjugés ?
Respiration et pause : Avant de réagir impulsivement, prenons un moment pour respirer et créer une pause. Cela donne l’espace nécessaire pour choisir une réponse plus mesurée et réfléchie.
Pratique du détachement : Exercer le détachement en se rappelant que les opinions ou actions des autres ne définissent pas notre valeur. Nous pouvons choisir de ne pas absorber ou internaliser les critiques ou les éloges.
Dialogue intérieur positif : Cultiver un dialogue intérieur affirmatif et bienveillant peut aider à renforcer notre résilience émotionnelle et à maintenir une perspective équilibrée, même face aux commentaires négatifs.
Communication ouverte : Si une situation nécessite une clarification, favoriser une communication ouverte et honnête, sans accuser ou réagir de manière défensive.
La pratique de cet accord peut conduire à une transformation profonde dans la manière dont nous percevons le monde et interagissons avec lui. Avec du temps et de la pratique, il devient possible de naviguer dans les interactions sociales avec sérénité et confiance, tout en restant centrés et authentiques dans notre réponse. C’est un voyage vers la maîtrise de soi. (Encore en cours pour moi…)
3. Le troisième accord : Ne faites pas de suppositions
Définition et Explication :
Combien de fois nos propres projections ont-elles saboté nos relations ? Supposer, c’est souvent construire des scénarios sur des fondations fragiles, ce qui mène inévitablement à des déceptions.
La nature humaine semble être programmée pour rechercher des motifs, des explications et des compréhensions. C’est ce qui a permis à nos ancêtres de survivre, en identifiant des dangers potentiels ou des opportunités. Mais avec ce désir inné de comprendre le monde autour de nous vient un piège dangereux : la tendance à faire des suppositions. Cet accord nous encourage à reconnaître cette tendance et à chercher activement la vérité plutôt que de nous fier à nos suppositions.
Les suppositions sont, par essence, des raccourcis mentaux. Elles nous permettent d’économiser de l’énergie cognitive en remplissant les blancs lorsque nous sommes confrontés à une situation qui provoque une incertitude en nous. Toutefois, ces raccourcis nous induisent souvent en erreur. Plutôt que d’offrir une véritable compréhension, ils nous donnent une fausse assurance basée sur des données incomplètes ou mal interprétées. Le danger majeur des suppositions est leur propension à engendrer des conflits inutiles.
Notre tendance à supposer trouve généralement sa racine dans nos propres insécurités ou expériences passées. Par exemple, si nous avons été trahis ou déçus dans le passé, nous pourrions être plus enclins à faire des suppositions négatives sur les intentions des autres. En comprenant nos propres biais et en reconnaissant d’où ils viennent, nous pouvons commencer à les défier activement.
Exemple :
Vous attendez un appel important. Les heures passent, et vous commencez à imaginer toutes sortes de raisons pour lesquelles la personne ne vous a pas rappelé. Au lieu de vous perdre en conjectures, pourquoi ne pas simplement prendre l’initiative de rappeler ?
Application et Réflexion :
L’une des meilleures façons de contrer la tendance à supposer est de cultiver l’art de la communication ouverte. Au lieu de supposer que nous savons ce que quelqu’un d’autre pense ou ressent, il est bien plus productif de lui poser des questions directes et d’écouter activement ses réponses. De cette manière, nous remplaçons les suppositions par une véritable compréhension.
Ainsi, chaque fois que vous vous sentez blessé ou offensé, posez-vous la question : « Est-ce vraiment à propos de moi ? » En adoptant une perspective plus objective, les relations deviennent moins conflictuelles.
Outre la réduction des conflits et des malentendus, le fait de ne pas faire de suppositions peut mener à une vie plus paisible et harmonieuse. En choisissant de rechercher des faits plutôt que de nous fier à des raccourcis mentaux, nous apprenons à vivre dans le présent et à accepter le monde tel qu’il est, plutôt que tel que nous le percevons ou le voulons.
De plus, cela peut conduire à une plus grande empathie et compréhension envers les autres. Au lieu de projeter nos propres insécurités ou préjugés sur les autres, nous les voyons tels qu’ils sont réellement. Cela peut renforcer les relations et permettre des interactions plus authentiques et significatives.
Les suppositions sont donc des voleurs de paix. En posant des questions, en cherchant la clarté, nous pouvons éviter d’innombrables conflits et malentendus.
4. Le quatrième accord : Faites toujours de votre mieux
Définition et Explication :
« Nous sommes ce que nous faisons de manière répétée. L’excellence n’est donc pas un acte, mais une habitude », disait Aristote. Si nous cultivons l’habitude de toujours donner le meilleur de nous-mêmes, sans s’attarder à la perfection, nous créons une trajectoire d’évolution personnelle.
Bien sûr, notre « mieux » varie d’un moment à l’autre. Toutefois, en mettant toujours le meilleur de soi dans chaque action, on évite les regrets et l’autojugement.
Exemples :
Dans un sport, un hobby ou un travail, chaque effort pour dépasser ses propres limites, même s’il semble insignifiant sur le moment, s’additionne pour créer une vie de réalisations et de satisfactions.
Que ce soit lors d’une présentation professionnelle ou lors de la préparation d’un repas pour des amis, donnez le meilleur de vous-même, pas pour la perfection, mais pour l’effort sincère et la satisfaction personnelle.
Application et Réflexion :
Reconnaître que vous avez fait de votre mieux, quel que soit le résultat, renforce la confiance en soi et motive l’engagement dans d’autres projets.
Chaque jour est une toile vierge. Se demander comment on peut donner le meilleur de soi, c’est peindre cette toile avec passion et authenticité.
Quatre accords toltèques pour une vie d'harmonie, de paix et de réalisation de soi
Ainsi, les Quatre Accords toltèques sont bien plus que des directives ; ils sont la clé d’une vie d’harmonie, de paix et de réalisation. En les vivant activement, nous ne faisons pas que nous transformer, nous touchons aussi ceux qui nous entourent. Dans un monde qui a plus que jamais besoin de sagesse et de compassion, pratiquer ces accords est un acte révolutionnaire.
(Les images sont toutes des interprétations toltèques émanant de Midjourney.)
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