Imaginales 2016
C’est quoi, ça ?
Parce que tout le monde ne connaît pas ce festival… Alors Wikipédions un petit coup :
« Les Imaginales sont un festival se tenant tous les ans au mois de mai depuis 2002 à Épinal. Il s’agit de l’un des premiers salons internationaux de littérature d’imaginaire (à savoir : fantasy, fantastique, science-fiction, anticipation, réalisme magique, roman historique, contes et légendes…)
Plus de 25 000 visiteurs sont venus en 2015 pour se plonger dans ces mondes imaginaires, entre expositions, conférences, cafés, littéraires et animations insolites, dans un parc ombragé, bordé par les courbes de la Moselle.
Ouvertes à un très large public, les Imaginales privilégient la proximité et la convivialité, les conversations entre auteurs et lecteurs. C’est, avec la qualité reconnue des intervenants et de la programmation, une marque de fabrique du Festival ! »
Le voyage
Vous ai-je déjà dit que je n’aime pas conduire ? Non ? Maintenant vous le savez… Donc les 4 heures de route me stressaient un peu.
Au final, j’ai écouté le conseil d’une amie et me suis dirigée « tout droit vers le nord » en évitant l’autoroute (même durée, 150 km de plus). J’ai bien fait : les routes nationales sont très agréables. Nous avons mis 5 heures (avec arrêt). Les paysages sont magnifiques. Une buse a même frôlé notre voiture, effrayée par notre passage. Un moment presque fantastique.
Par contre, j’ai fortement songé à fracasser mon GPS : il m’a fait passer par des départementales parfois paumées… Il faut absolument que je modifie les réglages, car la version « chemins de traverse » est incompatible avec mon désamour de la conduite !
Je ne suis pas partie seule : ma maman est venue avec moi et j’en suis ravie. On ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve et le fait qu’elle puisse plonger dans mon univers m’était important.
D’ailleurs, elle a beaucoup aimé. Tellement qu’elle m’a déjà annoncé qu’elle reviendra avec moi si j’y retourne l’an prochain.
En plus, je pense que la première photo de nous a été prise en chemin… l’une de celle qui se déclenche automatiquement quand on roule un peu trop vite et qui coûte cher (sans doute à cause de la technologie de pointe de l’appareil automatique).
À Épinal, nous sommes descendues à l’hôtel Ibis. Si la chambre est (très) petite, la situation est agréable : 10 minutes à pied du Festival. Remarque à l’attention de ceux qui souhaiteraient y prendre une chambre : ne pas oublier les boules Quiès : pas mal de bruit à l’extérieur… comme à l’intérieur.
À peine arrivées, direction les Imaginales. Il fait beau, il fait chaud, il n’y a pas de sable chaud, mais les berges verdoyantes de la Moselle le remplaceront sans mal.
Quelques photos :
Le festival
Emplacement
Le stand de Flammèche est placé à l’extérieur de la bulle du livre. Résultat, les gens passent presque sans s’arrêter, impatients d’entrer dans la grande tente où se trouvent les auteurs invités (espace central) et la majorité des maisons d'édition (sur les côtés).
Plutôt moyen, donc, pour Flammèche. Surtout quand l’éditeur situé dans la tente voisine (sur notre droite), pratique le racolage intensif pour vendre son anthologie. Du coup, les auteurs/éditeurs se transforment vendeurs version « marchands de tapis » et leurs proies soit font un détour pour les éviter, de crainte de se faire attraper, soit se font alpaguer et finissent par acheter ou s’enfuir.
Et comme l’un de ces charmants hommes s’est mis en tête de distribuer des flyers juste devant notre stand, j’ai décidé de le repousser lentement, sûrement et fermement dans les limites de son espace. J’en ai profité pour distribuer nos marque-pages tout en grâce et en finesse (comprenez : sans les fourrer dans les mains de chaque passant avant de le traîner de force jusqu’à nos livres). Malotrus, va !
Double obstacle pour Flammèche donc, au point que même nos voisins d’en face s’énervaient du processus et encourageaient à s’en plaindre aux responsables des Imaginales.
Au final, aux Imaginales, pour être visible, il faut se trouver à l’intérieur de la grande tente et, surtout, être éloigné de cette maison… Dommage !
Le stand
Les stands extérieurs sont en fait des petites tentes individuelles ou partagées, très agréables au demeurant. Et Flammèche a eu la gentillesse de proposer une chaise à ma maman, dont les genoux flanchent parfois.
L’avantage de l’extérieur (car il y en a quand même un), c’est qu’il y fait moins chaud que dans la bulle (on peut même faire courant d’air en ouvrant le fond de la tente). Heureusement, étant donné que malgré les prévisions alarmistes de Météo France (annonce d’orages et possibilité de grêle), je n’ai pas reçu une goutte de pluie durant mon séjour. Par contre, les marque-pages nous ont aussi servi d’éventails…
Mes Imaginales
J’ai passé beaucoup de temps sur le stand, me suis promenée dans la bulle, ai écouté une table ronde, discuté avec plein, plein, plein de gens (lecteurs, auteurs, éditeurs), ai bu de la bière (sluuurp), testé les toilettes sèches (non, je ne m’étendrai pas sur le sujet).
Miracle : j’ai réussi à résister à une fièvre d’achats (pas ramené un seul livre ! Il faut dire que l’Homme ne veut plus que des poches, au vu des rayons encombrés de nos bibliothèques.) Mes seules acquisitions sont deux t-shirts, un loup noir ajouré et des lunettes steampunk (celle à qui elles sont destinées se reconnaîtra peut-être…)
Sur le stand Flammèche, j’ai :
- discuté avec l’équipe Flammèche (Xian, Céline, Angel et Nicolas)
- papoté avec tous ceux qui s’arrêtaient
- mangé des bonbons Haribo et des canelés bordelais (hyperglycémie ? c’est quoi ce mot ?)
Et j’ai participé à ma toute première table ronde. Vous ne me trouverez d’ailleurs pas sur le programme officiel, car ça s’est fait à la dernière minute.
Voici comment je me suis retrouvée assise sur une estrade, un micro à la main :
Une table ronde sur « Futurs insolites : demain, la Suisse… » était prévue dans le cadre de la parution de l’anthologie dirigée par Jean-François Thomas et Elena Avdija (éditions Hélice Hélas). Participants annoncés : Jean-Marc Ligny, François Rouiller, Emmanuelle Maia, Jean-François Thomas, modératrice : Sandrine Brugot Maillard. Lieu : Magic Mirrors 2
Sauf qu’Emmanuelle a annoncé à Jean-François que je serais aussi présente à Épinal… et me voilà embarquée dans cette table ronde moi qui, malgré tout, suis timide. Et à côté de pareilles pointures, je me sentais toute petite…
Bref, quand faut y aller, faut y aller.
C’est alors qu’on m’a informée d’un « jeu » entre auteurs : certains se donnent un mot à placer dans leur discours. On m’a mise au défi de placer « baleine ». Et comme j’aime les défis… je l’ai relevé.
Bref… si vous souhaitez voir à quoi cela ressemble, voici la vidéo :
Au final, je suis très contente de ce premier plongeon dans le grand bain. La modératrice et mes collègues ont été adorables, je crois que je n’ai pas dit trop de bêtises et je ne me suis pas évanouie sur l’estrade. Par contre, le micro tremblait entre mes mains. Avec un peu de chance, on ne le remarque pas… :o)
Et les dédicaces ? me demanderez-vous.
5 « Esprits enchaînés » et 2 « Créatures, chimères et châtiments » ont été adoptés.
Je n’ai pas compté les « Futurs insolites » dédicacés… Une demi-douzaine, je dirais…
Mes regrets
Avoir manqué quelques rencontres, et que d’autres n’aient pas osé se manifester avec plus de véhémence !
J’aime papoter et je ne mords pas, même quand j’ai très faim… Si vous êtes lecteur et que vous n’avez pas aimé mes livres, venez quand même vers moi. Les divergences font les discussions les plus intéressantes.
Et le soir, qu’avez-vous fait ?
Vendredi soir, nous avons été invitées à un barbecue chez un couple adorable (que nous ne connaissions pas du tout), en compagnie d’autres auteurs. J’ignore s’ils liront ces mots, mais j’ai rarement bénéficié d’une hospitalité aussi chaleureuse et spontanée. Merci, vous êtes extraordinaires !
Samedi soir, nous avons dîné à la crêperie avec une partie de l’équipe Flammèche. Cidre, crêpes et brainstorming au programme. Une fort sympathique soirée de départ pour nous !
Encore merci, Angel et Nico !
Les bizarreries du salon
- on m’a demandé si mes yeux étaient vrais… En exclusivité ce soir, je vous livre la réponse : mes iris sont garantis 100 % naturels. Pour l’anecdote, mes élèves me disent parfois que je leur fais peur en les regardant de trop près. (« Regarde-moi dans les yeux… Tes paupières sont lourdes… Tu ne feras plus de fautes d’orthographe… »)
- j’ai croisé une lectrice qui a reconnu en « Esprits enchaînés » le manuscrit qu’elle a lu il y a quelques années en tant que membre d’un comité de lecture d’une maison… à laquelle je ne me souviens pas d’avoir envoyé le texte. (Bienvenue dans la 4e dimension !)
Les rencontres au hasard du salon
- Cindy van Wilder sur un bord de route… discuté 15 secondes de mon fils qui est selon elle son plus jeune lecteur
- Charly, un photographe de (très) haute taille, qui fait de superbes photos et qu’on reconnaît de loin
- Pierre Pevel à qui je regrette de ne pas avoir acheté son petit dernier (mais l’Homme a dit : en poche, seulement en poche)
- les « gothiques » du pique-nique et leurs sourires
- ma co’ Emmanuelle Maia qui m’a entraînée dans son sillage et présentée à tout le monde avec sa bonne humeur et son entrain habituels.
Remerciements
À tous ceux qui ont pris le temps de discuter, de partager, de sourire…
À l’équipe des Imaginales (clin d’œil aux filles de la buvette, gentilles et souriantes, et à la personne qui s’occupait des toilettes sèches…)
Sources :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Imaginales
Images provenant de : Florence Cochet, De Fil en histoire, ActuSF, Imaginales 2016